Sous la direction de Genauto Carvalho da França, Jean-Louis Laville, Jean-Philippe Magnen, Alzira Medeiros
Éditions érès, 2005
Comment la politique peut-elle retrouver une capacité d’intervention pour améliorer les conditions de vie sur les territoires ? La question est au centre de ce livre coécrit par des acteurs sociaux, des responsables publics et des chercheurs.
En effet, il existe depuis une trentaine d’années un foisonnement d’initiatives qui veulent concilier économie et solidarité (commerce équitable, coopératives populaires, services de proximité, gestion des services urbains par les habitants, systèmes et réseaux d’échange, autoproduction, agriculture et magasins biologiques, restaurants interculturels de femmes, créations d’activités par les chômeurs, autres formes entrepreneuriats collectifs…). Menées par des associations très diverses, elles témoignent d’une dynamique réelle de la société civile dépassant largement les modes de réparation sociale ou de survie pour aller vers des activités porteuses de développement durable. Ce qui est nouveau, c’est que les politiques publiques, questionnées lors des dernières décennies par ces pratiques, commencent à les prendre en compte aux niveaux national, régional et local. Les expériences dans deux pays particulièrement concernés, France et Brésil, sont ici restituées, permettant ainsi une comparaison Nord-Sud. Dans des contextes différents, la question de la relation entre action publique et économie solidaire devient un enjeu fondamental pour la construction sociale d’une alternative à la mondialisation libérale.